Université Paul Valéry-Montpellier 3


Un Master dans l’ère du temps



Le Master Gestion des Catastrophes et des Risques Naturels de l’Université Paul Valéry-Montpellier a acquis une solide réputation. Son approche singulière mêle la gestion intégrée des risques naturels à la cartographie et aux SIG. 

Le Master Gestion des Catastrophes et des Risques Naturels (GCRN) est proposé depuis 2003 par l’Université Paul Valéry-Montpellier 3 qui dispose d’un vaste département de géographie. « Fortement impactée par les risques naturels, la région montpelliéraine est un terrain de premier choix pour former des praticiens à comprendre les phénomènes naturels et leurs impacts, à identifier les acteurs locaux et à maitriser les outils de prévention afin qu’ils soient en mesure d’apporter des réponses efficientes pour lutter contre les effets du changement climatique et réduire les vulnérabilités d’un territoire », commente Frédéric Leone, responsable du Master GCRN. Chaque année, la promotion qui n’excède pas une trentaine d’étudiants ne trouve aucun mal à se loger dans les résidences universitaires environnantes au campus ou directement en centre-ville, à une dizaine de minutes en tramway. Leur intégration est également grandement facilitée par l’association Globe All Risk’ qui fédère les plus de 400 anciens diplômés. 

Un programme dense

Le Master GRCN se veut polyvalent, tout en mettant l’accent sur la cartographie, les SIG et la modélisation dans l’aide à la décision. Les différents modules abordent ainsi l’utilisation des logiciels ArcGIS et Qgis, l’analyse spatiale et la gestion des bases de données, les méthodes d’acquisition des données sur le terrain, la cartographie d’édition et les Story Maps. Les aléas naturels et leur gestion intégrée sont largement décrits en théorie et font l’objet de travaux pratiques lors de projets collectifs, d’excursions, de visites, de sorties sur le terrain planifiées sur plusieurs jours ou du voyage de fin d’études qui a lieu à l’étranger au Maroc, Tunisie, Grèce ou Portugal. « Nous partons prochainement dix jours dans la Drôme pour étudier les risques naturels que subit la Communauté de Commune du Pays Diois, illustre Frédéric Leone. Les étudiants vont devoir établir des diagnostics et produire des web cartographies interactives sur les risques naturels et les moyens de réponse en cas de crise ». L’enseignement académique est majoritairement prodigué par des enseignants-chercheurs en Master 1 et des professionnels en Master 2. La charge de travail se révèle assez conséquente. Pour parfaire leur apprentissage, les étudiants réalisent un mémoire de recherche en M1 et un stage de 5 à 6 mois assorti d’une soutenance orale en M2. 

Le master GRCN peut être réalisé en formation initiale, continue ou en alternance. Pour candidater, il faut attester d’un diplôme de niveau Bac+3 (géographie, géosciences, géo-environnement, sécurité civile…) et adresser un dossier accompagné d’une lettre de motivation. « Nous sommes très attentifs quant au projet professionnel et aux stages volontaires qu’ont pu réaliser les postulants, attestant d’une curiosité scientifique et d’une appétence pour la géographie appliquée ». La concurrence est plutôt sévère, l’université ne recevant pas moins de 450 demandes par an. « Ce sont des sujets qui interpellent la jeune génération, sensibilisée aux enjeux et aux conséquences du réchauffement climatique ». À la sortie, les jeunes diplômés peuvent faire valoir leur double compétence en gestion territoriale des risques naturels et en cartographie/SIG. « Ils trouvent facilement un emploi comme ingénieurs en bureaux d’études ou dans une collectivité, consultants dans une ONG ou en tant que responsables de la sécurité civile », confirme Frédéric Leone. D’autres peuvent aussi choisir de poursuivre des études doctorales. 

F.P.D-A

TÉMOIN CAMPUS 

Louis Monnier, promotion 2022-2024

« J’ai suivi une classe préparatoire BCPST (Biologie, Chimie, Physique, Sciences de la Terre) au lycée Henri Poincaré de Nancy, après avoir obtenu mon baccalauréat scientifique. Puis, j’ai intégré le cursus ingénieur en agronomie de l’institut Agro Dijon à l’issue du concours A BCPST. J’ai beaucoup apprécié le long stage de 6 mois à l’étranger réalisé dès la 1re année. Les dominantes de dernière année m’intéressaient particulièrement, notamment la dominante R2D2C (Ressources, Données, Diagnostic et Changement Climatique). Ce qui est intéressant, c’est le double diplôme avec le M2 SEME de l’UFR SVTE de l’université de Bourgogne. L’institut dispose d’un campus très complet, avec une bibliothèque dédiée à l’agronomie et à l’agroalimentaire, des espaces de détente extérieurs et intérieurs, un restaurant universitaire à proximité directe, une résidence universitaire réservée aux élèves ingénieurs de 1re année. L’ambiance est très bonne, favorisée par l’organisation de nombreux événements, ce qui facilite notre intégration. Le rythme de travail à l’école est variable selon les années et les dominantes choisies. À la fin de ma dernière année, j’ai effectué mon stage de fin d’étude d’ingénieur au laboratoire Biogéosciences dans l’équipe du Centre de Recherche de Climatologie. Cela m’a donné goût à la recherche et j’ai postulé à une offre de thèse Cifre avec Groupama Rhône-Alpes Auvergne proposée par l’équipe dans laquelle je faisais mon stage. Je suis actuellement en dernière année de doctorat en agroclimatologie. J’étudie l’impact du réchauffement des températures sur la ressource en eau pour le blé, le maïs et la vigne en France. Et cela me plaît énormément ! »

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Article mis en ligne par la rédaction SIGMAG & SIGTV.FR