Où sont les Français (potentiellement) épargnés par les risques climatiques ?




Inondations, feux de forêt, glissements de terrain, avalanches, séismes ou éruptions volcaniques... Le Service des Données et Études Statistiques du Commissariat général au développement durable a analysé la vulnérabilité des communes et des territoires face aux risques climatiques.

Son étude vient d’être publiée. Elle révèle que 6 Français sur 10 sont d’ores et déjà concernés par un ou plusieurs risques climatiques ! Cela avec une fréquence grandissante : entre 1950 et 1996, on déplorait en moyenne un événement d’ordre climatique majeur par an. Depuis 1997, 3,6 sont recensés en moyenne chaque année !

Ces risques climatiques, avérés ou potentiels, touchent désormais une grande partie du territoire : 4/5 des communes françaises, soit 28.657 communes. 
 
Le principal risque en termes d’impact sur les populations et les infrastructures concerne les inondations : près de 66% du territoire, 23.000 communes et 44 millions d’habitants) sont potentiellement amenés ou ont déjà subi la montée des eaux.

D’ailleurs, avec notre façade littorale importante, 15% du pays est aussi exposé au risque de submersions. Bien évidemment, il faut aussi compter sur la vulnérabilité aux ouragans des départements ultramarins.
 
Avec les méga feux qui se développent un peu partout, le second aléa est la vulnérabilité aux incendies et feux de forêt : 19% du territoire (13 millions d’habitants) doit être en alerte.

8.000 communes épargnées

Sur le site Internet présentant l’étude, il est possible de télécharger les données relatives à l’exposition des populations aux risques climatiques en 2016 et de télécharger les données relatives à la typologie de la vulnérabilité des communes aux risques climatiques. Il renvoie aussi vers GASPAR, la base de gestion assistée des procédures administratives relatives aux risques. 
 
Au final, à peine 8.000 communes seraient, selon cette étude, à l’abri de tout phénomène. Près de 3,6 millions d’habitants tireraient ainsi bénéfice de leurs positions géographiques, souvent dans des zones rurales, éloignées des grandes métropoles, des principaux cours d’eau ou du littoral.

Paradoxalement, il s’agit des territoires qui ont connu une baisse de leur population partie vers les grandes villes et qui souffrent d’équipements peu nombreux. Leur faible vulnérabilité face aux différents risques pourraient en faire des destinations de replis phares, des arches de Noé parfaits pour les collapsologues.
 
+ d’infos :
georisques.gouv.fr
Site présentant l’étude de la CGDD/SDES
Données (PPR, TRI, GASPAR, AZI...) à télécharger
Site gouvernemental de prévention des risques majeurs (dont les risques natuels)  

Article mis en ligne par Xavier Fodor - SIGMAG SIGTV.FR