Que pensez-vous de ce partenariat ?
C’est une excellente nouvelle pour nos utilisateurs car un grand nombre d’entres eux utilisent nos solutions. D’autant qu’il y a une explosion de création de données BIM et SIG avec le Cloud et les technologies mobiles. Les clients finaux attendent énormément plus que des fichiers CAO et veulent comprendre leur projet dans leur contexte. Pour eux, il est crucial d’avoir un échange de données fluide entre SIG et BIM.
Vos clients sont-ils demandeurs ?
Une preuve : c’est l’annonce qui a eu le plus de trafic lors d’Autodesk University. Jack Dangermond qui m’a confirmé le même intérêt du côté d’Esri.
En quoi cela peut-il les intéresser ?
Il y a beaucoup de sujets, en voici certains. D’autres apparaitront après nos séances de travail avec les équipes d’Esri. Dans tous les cas, les bases du partenariat reposent sur un meilleur échange de données. En phase études, cela permettra de mieux comprendre le projet dans son contexte afin de mieux prendre en compte les données sociétales, économiques et environnementales. Cela va permettre à nos utilisateurs AutoCAD Civil 3D et Infraworks d’utiliser toutes ces données SIG et d’accélérer notamment les phases de permis de construire. Par ailleurs, toujours pendant les études, beaucoup de données géotechniques ne sont pas encore modélisées en BIM ou alors de manière imprécise. Nous allons pouvoir améliorer ce point.
Ensuite, comme vous le savez, le monde de la construction souffre d’un manque de productivité. L’une des principales raisons est le manque de coordination entre les hommes, les machines, les matériaux et leurs approvisionnements sur les chantiers. Chez Autodesk, nous avons la vision que l’IoT va permettre de visualiser des divers flux d’informations afin de mieux comprendre les manques de coordination. Aujourd’hui les livraisons sont suivies en temps réel par des systèmes SIG qui représentent les positions des camions sur une carte. Je pense que connecter des informations SIG en temps réel avec des données qualitatives du chantier permettra de mieux comprendre les performances d’exécution en regard du planning.
Enfin, en phase d’exploitation, avoir des données précises sur les bâtiments ou les infrastructures sera un atout considérable. Imaginez que l’on puisse publier des données de Revit dans ArcGIS. Cela va enrichir de façonconsidérablelespossibilitésfutureset notamment celles des Smart Cities...
Combien de temps faut-il attendre avant que les solutions BIM/SIG soient opérationnelles ?
Nos équipes travaillent déjà ensemble et sont en train de planifier la réalisation de certaines de ces idées. S’il reste difficile de communiquer des dates, vous verrez probablement des évolutions dès l’année prochaine.
Qu’en est-il des autres éditeurs et de leurs utilisateurs ? Esri et Autodesk peuvent-ils lancer un nouveau standard, un standard ouvert ?
Pourquoi pas... Nous développons des outils pour nos utilisateurs et s’ils souhaitent cela, nous le ferons. Je voudrais vous rappeler que nous sommes très actifs au niveau des développements de normes venant notamment de BuildingSmart. Nous avons aussi des partenariats stratégiques avec Bentley ou Trimble, qui sont des concurrents plus directs encore. Et vous verrez d’autres choses dans le futur. Tous nos produits sont ouverts et permettent à nos clients, nos partenaires mais aussi à nos concurrents d’utiliser nos données quel que soit le domaine. C’est le sens du programme Connect & Construct Exchange qui permet déjà à plus de 50 partenaires d’échanger autour de la construction.
Propos recueillis par Xavier Fodor
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