Les vues immersives offrent un réel intérêt aux utilisateurs des services métiers. Ceux-ci disposent, sans avoir à se déplacer, d’un moyen de visualisation et de vérification du terrain, complémentaire aux cartes classiques. Longtemps, les vues proposées par Google Street view ont suffi, en plus gratuitement. Puis, les premiers inconvénients sont apparus : faible définition de l’image, défaut d’angle, image déformée ou tronquée par un masque automatique, trou dans la suite d’images, historique aléatoire et non maitrisé. Des sociétés spécialisées sont alors apparues sur le marché, proposant des prestations de numérisation de territoire plus ou moins poussées (photos avec angles, images 360 , LiDAR, vidéo, etc.), avec des coûts corrélés. Si cela n’était pas prévu au budget, il restait alors au service SIG d’intégrer les données en couche supplémentaire dans son SIG, les fichiers volumineux restant parfois sur les serveurs du prestataire. La démocratisation de capteurs de plus grande qualité et facilement manipulables, permet désormais au géomaticien, en contrepartie d’un peu de son temps, de gagner en autonomie. D’autant que depuis environ trois ans, il dispose avec ArcGIS Pro (depuis la version 2.5) d’une capacité "d’imagerie orientée". L’outil de visualisation des images vient d’être amélioré, ce qui va probablement en booster l’usage.
Un calage précis
" L’image orientée est constituée à partir d’une série d’images classiques, à 180° ou 360°, ou bien encore un fichier au format full motion video (FMV). L’important est que les images doivent disposer des informations de géolocalisation pour se caler parfaitement dans l’espace. Il faut aussi bien connaitre les caractéristiques optiques de l’appareil : les informations sur l ’orientation de la prise de vue, l’inclinaison de la caméra, le tangage et le roulis. Elles permettent de replacer le champ de vision et donc de positionner l’oeil de l’utilisateur à l’endroit précis où a été pris le cliché ", explique Gaëtan Lavenu, responsable de la veille technologique chez Esri France et animateur du blog arcOrama. Interrogé sur la possibilité de travailler avec un " simple " Smartphone (l’iPhone propose du 4K et des photos à 12 MP), Gaëtan Lavenu reconnait que "le calage ne sera pas aussi bon qu’avec un GPS différentiel et la définition de l’image, donc de la capacité à zoomer dedans sera plus faible… Même si cela fait un street view du pauvre, cela pourrait fonctionner ".
Autre point technique intéressant : les outils d’imagerie orientée n’imposent pas de couverture obligatoire, alors qu’il faut 80% de recouvrement pour créer un modèle photogrammétrique à partir de clichés de drone. Là encore, seules la qualité du " tunnel d’immersion " ou bien la largeur ou la profondeur du triangle symbolisant le champ couvert par l’image en pâtiront, mais il sera toujours possible de le constituer. Ainsi, il ne reste plus qu’à réaliser sa série d’images, en marchant, à partir d’un vélo, d’une voiture ou bien d’un drone...
Au final, à quoi peuvent servir ces images orientées ? à (presque) tout ce qui se réalise déjà avec des vues immersives " classiques " : des inspections visuelles d’infrastructures, comme vérifier l’état d’une route ou d’un tunnel, à dresser un inventaire du mobilier urbain, à valider la présence et la pertinence de la signalétique horizontale o u verticale, à localiser l’emplacement d’arbres, à documenter un observatoire du commerce ou un rapport de sécurisation à proximité d’une école... "L’intérêt est de pouvoir varier les points de vue aussi bien à partir de la carte, à partir de l’image qui indique le point de vue suivant, ou bien en cliquant sur le petit widget qui montre, sous la forme d’une cible, le " nuage " des images disponibles ". Ensuite, l’utilisateur peut saisir un point de manière précise en cliquant directement dans l’image. Il peut même utiliser sa propre palette d’entités, représentées par différents symboles (point, triangle, carré) ou de couleurs, par exemple pour différencier l’emplacement d’un poteau ou d’un arbre. Bien évidemment, cette solution est intégrée au reste de la plateforme ArcGIS. La couche de points ainsi créée peut être ajoutée et manipulée ailleurs, par exemple s’il est nécessaire d’ajuster la précision du point (la prise de mesure dans l’image n’est pas encore proposée). Il est aussi possible d’ajouter n’importe quel fond de plan ou d’imagerie. D’autres idées d’utilisation pourraient naître dans les prochains mois. En effet, Esri propose une API JavaScr ipt Open Source. Cet API GitUp permet aux développeurs d’intégrer ces catalogues d’imagerie orientée dans une application tierce.
X.F.
Autre point technique intéressant : les outils d’imagerie orientée n’imposent pas de couverture obligatoire, alors qu’il faut 80% de recouvrement pour créer un modèle photogrammétrique à partir de clichés de drone. Là encore, seules la qualité du " tunnel d’immersion " ou bien la largeur ou la profondeur du triangle symbolisant le champ couvert par l’image en pâtiront, mais il sera toujours possible de le constituer. Ainsi, il ne reste plus qu’à réaliser sa série d’images, en marchant, à partir d’un vélo, d’une voiture ou bien d’un drone...
Au final, à quoi peuvent servir ces images orientées ? à (presque) tout ce qui se réalise déjà avec des vues immersives " classiques " : des inspections visuelles d’infrastructures, comme vérifier l’état d’une route ou d’un tunnel, à dresser un inventaire du mobilier urbain, à valider la présence et la pertinence de la signalétique horizontale o u verticale, à localiser l’emplacement d’arbres, à documenter un observatoire du commerce ou un rapport de sécurisation à proximité d’une école... "L’intérêt est de pouvoir varier les points de vue aussi bien à partir de la carte, à partir de l’image qui indique le point de vue suivant, ou bien en cliquant sur le petit widget qui montre, sous la forme d’une cible, le " nuage " des images disponibles ". Ensuite, l’utilisateur peut saisir un point de manière précise en cliquant directement dans l’image. Il peut même utiliser sa propre palette d’entités, représentées par différents symboles (point, triangle, carré) ou de couleurs, par exemple pour différencier l’emplacement d’un poteau ou d’un arbre. Bien évidemment, cette solution est intégrée au reste de la plateforme ArcGIS. La couche de points ainsi créée peut être ajoutée et manipulée ailleurs, par exemple s’il est nécessaire d’ajuster la précision du point (la prise de mesure dans l’image n’est pas encore proposée). Il est aussi possible d’ajouter n’importe quel fond de plan ou d’imagerie. D’autres idées d’utilisation pourraient naître dans les prochains mois. En effet, Esri propose une API JavaScr ipt Open Source. Cet API GitUp permet aux développeurs d’intégrer ces catalogues d’imagerie orientée dans une application tierce.
X.F.