Etalab célèbre 10 ans d’action autour des données




Entretien avec Laure Lucchesi, directrice d’Etalab depuis 2016. Découvrez l’interview en intégralité dans CLUB SIG #10.1 sur l’appli SIGMAG SIGTV.FR.

Comment la mission d’Etalab a-t-elle évolué ?
Etalab a été créé en 2011 avec l’idée d’ouvrir et de partager en Open Data les données publiques. Il s’agissait à la fois d’un souci de transparence et de mise à disposition de ressources, afin que des données puissent être utilisées par d’autres. L’objectif vise presque à la «liquidité de la donnée», lui permettant de circuler au maximum, avec un partage le plus large possible, des démarches simplifiées et une administration plus efficace voire proactive. En dix ans, nous avons donc gagné notre place en tant qu’acteur au service de la transformation numérique, de la transformation de l’action publique. Nous avons probablement participé à des évolutions culturelles, d’acculturation au sujet des données et de changement de méthode de travail, plus collaborative. Enfin, notre champ d’action s’est  étendu sur tout le spectre de la donnée, notamment dans l’exploitation de son potentiel en traitant les données grâce aux data sciences, à l’intelligence artificielle, etc.
 
L’approche « lab » se justifie toujours ?
Elle est toujours vraie dans la mesure où la notion de recherche et d’expérimentation que contient ce concept de « lab » est dans l’ADN d’Etalab. Nous testons, nous avons les mains dans le code et, pour être légitimes et crédibles, nous tenons à vérifier par nous-mêmes. Par ailleurs, nous agissons en aidant les administrations à se lancer dans des projets et nous les accompagnons sur ces phases expérimentales. En revanche, il est vrai que pour transformer durablement et avec ampleur, nos projets doivent revêtir une dimension plus industrielle. Et cette structuration doit désormais compléter notre côté « lab ».
 
Data.gouv.fr  est votre projet phare. Comment expliquez-vous l’explosion d’intérêt autour de la plate-forme ?
La crise sanitaire a démontré la nécessité de la mise à disposition et de l’exploitation des données, notamment à travers des outils tiers. Sans des données sources de qualité, en open data et dans des formats réutilisables, une application comme CovidTraker n’aurait pas vu le jour. De plus, il y a plus de maturité dans la donnée publique et son partage. Maintenant, il ne suffit pas de libérer ses données, il faut plus d’exigences, comme gagner en qualité.
 
Quelle est la place des géodonnées ?
Elle est fondamentale, tant la donnée géographique est une donnée « socle », fondamentale. Dans beaucoup de projets et de services numériques qui touchent à la santé, à l’industrie ou bien d’autres thématiques, vous avez une dimension de géolocalisation. Elle est structurante. Dans notre rôle d’animation interministérielle, nous travaillons sur le sujet des géodonnées  en lien étroit avec le ministère de la transition écologique, l’IGN et d’autres acteurs comme l’Insee ou l’Agence nationale de la cohésion des territoires. Parmi les sujets, je citerais notre travail autour de Base Adresse Nationale.

Propos recueillis par Xavier Fodor

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Article mis en ligne par Xavier Fodor - SIGMAG SIGTV.FR