Le scenario serait juste digne d'un bon film de science-fiction s'il ne s'était déjà produit, notamment en 2002 et 2003 avec le SRAS, Ebola ou encore le MERS-CoV ! L'actuelle propagation d'un niveau Coronavirus, appelé 2019-nCoV, apparu il y a quelques semaines à Wuhan au centre de la Chine, préoccupe les autorités sanitaires du monde entier.
Plusieurs villes chinoises sont actuellement bouclées, plaçant des millions de personnes en quarantaine. Pékin annule même les festivités du Nouvel An chinois. Le gouvernement pourrait même prendre des mesures aussi drastiques que celles prises par le passé en interdisant tout bonnement les congés, et donc les déplacements qui risqueraient d'aggraver la situation. Voire à l'inverse de les prolonger pour empêcher toutes les circulations domicile/travail...
Plusieurs villes chinoises sont actuellement bouclées, plaçant des millions de personnes en quarantaine. Pékin annule même les festivités du Nouvel An chinois. Le gouvernement pourrait même prendre des mesures aussi drastiques que celles prises par le passé en interdisant tout bonnement les congés, et donc les déplacements qui risqueraient d'aggraver la situation. Voire à l'inverse de les prolonger pour empêcher toutes les circulations domicile/travail...
Infographie parue dans le Bangkokpost pour résumer les vols à risques
Depuis fin décembre, plusieurs centaines de cas ont déjà été détectés et des dizaines de décès sont enregistrés. Ce qui inquiète désormais est l'exportation de ce virus transmissible entre hommes. Il est donc susceptible de voyager avec le risque de se propager sur des territoires moins vigilants. Or après un premier cas de pneumonie douteuse a été dépisté à Seattle (États-Unis). D'autres personnes sont hospitalisées à Hong Kong, en Thaïlande, en Corée et au Japon. L'alerte a même été déclenchée en France qui a des vols fréquents avec cette région de Chine... L'Organisation Mondiale de la Santé prend donc l'affaire au sérieux car, même s'il ne semble pas entraîner des taux de mortalité élevés (pour l'instant de seulement 2 à 3%), ce virus fait partie d'une classe d'agents pathogènes capable de muter rapidement.
Comme souvent, les autorités et les scientifiques recourent aux cartes pour identifier l'origine du virus, par exemple on sait désormais que les personnes contaminées étaient dans le marché d'animaux vivant de Wuhan, le Huanan South China Seafood Market. D'autres cartes servent à traquer les personnes malades ou porteuses du virus, leurs déplacements en avion ou en train notamment, leurs relations...
L'information géographique et l'analyse spatiale sont historiquement des outils clefs pour étudier une telle pandémie. Il est fréquent de s'en servir par exemple pour suivre la propagation de la grippe chaque hiver ou bien encore les pics de gastro entérites. Rappelons que les deux premières analyses spatiales connues portaient, en 1832, sur les effets du choléra dans Paris et le département de la Seine (Charles Picquet) et surtout l'analyse d'une épidémie de choléra dans le quartier de Soho à Londres. Pour effectuer cette étude, John Snow a utilisé des points pour localiser les cas. Il a ensuite a étudié les regroupements et les inter-dépendances entre les cas.
Comme souvent, les autorités et les scientifiques recourent aux cartes pour identifier l'origine du virus, par exemple on sait désormais que les personnes contaminées étaient dans le marché d'animaux vivant de Wuhan, le Huanan South China Seafood Market. D'autres cartes servent à traquer les personnes malades ou porteuses du virus, leurs déplacements en avion ou en train notamment, leurs relations...
L'information géographique et l'analyse spatiale sont historiquement des outils clefs pour étudier une telle pandémie. Il est fréquent de s'en servir par exemple pour suivre la propagation de la grippe chaque hiver ou bien encore les pics de gastro entérites. Rappelons que les deux premières analyses spatiales connues portaient, en 1832, sur les effets du choléra dans Paris et le département de la Seine (Charles Picquet) et surtout l'analyse d'une épidémie de choléra dans le quartier de Soho à Londres. Pour effectuer cette étude, John Snow a utilisé des points pour localiser les cas. Il a ensuite a étudié les regroupements et les inter-dépendances entre les cas.
Une carte vient ainsi d'être créée en utilisant Opération Dashboard for ArcGIS par le CSSE (Center for Systems Science and Engineering) de l'université Johns Hopkins de Baltimore (États-Unis). Elle permet de visualiser la situation en localisant sur une carte les villes où des cas ont été suspectés, puis confirmés. Ces données (fournies par les autorités chinoises mais aussi l'Organisation Mondiale de la Santé ou du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies) sont mises à jour au départ quotidiennement, puis toutes les 2 heures, et reprises dans un tableau de bord qui indique aussi le nombre total de décès et de guérisons. La carte affiche des points dont la couleur et l'importance marque le nombre de personnes touchées, en cliquant sur chaque point, on accède aux détails. Dans une autre fenêtre, un graphe permet de suivre la progression de cas déclarés en Chine en parallèle de ceux dans le Reste du Monde... Ainsi, cette carte dynamique servira peut-être un jour de base à une analyse spatiale. En espérant qu'elle reste assez restreinte.
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Wuhan Coronavirus (2019-nCoV) Global Cases
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